Vous avez peut-être découvert la saison dernière la conférence dansée de Nach, Nulle part est un endroit. Elle nous racontait son arrivée à la danse contemporaine par le krump (de l’acronyme anglais KRUMP, Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise), mouvement né dans les quartiers pauvres de Los Angeles au cœur des années 2000.
Depuis, Nach trace sa route de chorégraphe. Dans ce solo, son premier, elle clame l’énergie folle de la construction personnelle, traversée de sentiments contradictoires. Elle y développe un vocabulaire bien à elle, expressif, direct. Nourrie de ses années de pratique sur le parvis de l’Opéra de Lyon, sur les toits de la porte de Montreuil, dans les spectacles d’Heddy Maalem ou de Bintou Dembélé mais également empreint d’autres univers chorégraphiques, plastiques, corporels, poétiques.
Autant de grâce. Et de puissance.
« Utilisant les brusques arrêts ou les saccades propres au krump et déployant, au-delà, un kaléidoscope d’images et de sensations, elle développe une danse puissante, tranchante, précise et expressive, passant de la douceur à la violence. (…) un manifeste des possibles, un geste contre l’enfermement, les places qu’on nous assigne comme celles dans lesquelles nous pouvons être tenté·e·s de nous replier ». Aurélie Charon, France Culture,
« Je suis Nach.
Un monstre perdu dans les mythes et les cultures.
Je fascine, j’effraye, je dégoûte, je nourris les fantasmes.
Je suis une déesse, une putain, une sorcière, la Sainte Vierge.
Je suis laide. Je me shoote à la vie.
Je cherche mon rituel à créer.
Je me fous de l’Art, seule compte la nécessité. »