C'est belge, c'est gai
Biennale Internationale des Arts de la Marionnette
Agnès adulte plonge dans le regard de mini Agnès. Mini Agnès est bouleversée par l’absence de ses parents, elle s’imagine les grands dangers qu’ils courent au Congo. Dans un fauteuil trop grand pour elle, elle a peur. Dans un jeu de questions réponses, l’adulte réconforte l’enfant et l’enfant console l’adulte.
Parmi nos belles découvertes, on retiendra, venu de Belgique, Les lettres de mon père de la Cie Gare Centrale. L’artiste Agnès Limbos y plonge dans son passé. Lorsqu’elle n’était qu’une petite fille, ses parents sont partis au Congo belge, la laissant avec sa fratrie chez leur oncle, curé de son état. Fébrilement, elle attendait les lettres de son père. Enfant, elle y voyait des preuves d’amour. Aujourd’hui, elle nous fait entendre tous les sous-entendus de l’époque — racisme, paternalisme, abandon — qui se cachent derrière chaque mot. Ce spectacle de théâtre d’objet nous a bouleversé.
Marie-Céline Nivière, L’oeil d’Olivier
Un récit autobiographique et efficace mêlant marionnettes et théâtre d’objets avec toujours une dose d’humour et d’autodérision, marque de fabrique de cette artiste inclassable.
Cristina Marino, Le Monde