Lucrezia s’avance sur scène, pour raconter son histoire et prendre à témoin sa famille, les dieux, le monde entier. Elle vient d’être violée par Sextus, fils du roi Étrusque occupant Rome.
Elle a subi l’irréparable et revit devant nous les étapes de cet acte ignoble. Elle nous confie ses doutes et son désespoir, elle nous parle de sa dignité bafouée et son honneur perdu et réclame justice, passant du murmure au cri et de l’exaltation à l’abattement.
Le personnage mythique et historique de Lucrezia résonne avec les récits d’aujourd’hui et incarne la force et de la détermination des femmes à briser le silence, à défendre leur dignité face à l’oppression et à l’injustice. Son courage et sa résolution illustrent la lutte intemporelle pour la reconnaissance et le respect de leurs droits.
Quatre compositeurs de l’époque baroque – Alessandro Scarlatti, Georg Friedrich Haendel, Benedetto Marcello et Michel Pignolet de Monteclair – ont redonné vie à ce personnage à travers quatre cantates – quatre opéras miniatures qui sont de véritables tours de force pour l’interprète.